ExpéKa est composé de Casey (voix, textes), Sonny Troupé (batterie, tambour ka, sampler), Célia Wa (voix, flûte, chacha, chœur), Didier Davidas (claviers, choeurs, ti bwa), Olivier Juste (tambour ka, choeurs), Stéphane Castry (basse, choeurs).

ExpéKa, c’est une passerelle entre la Guadeloupe et la Martinique sur une histoire commune, un parcours si­milaire autour du thème de la négritude dans ce qu’elle peut proposer de plus large.
Le gwoka est né pendant l’esclavage aux Antilles et tire ses origines de la musique africaine chantée et jouée par les esclaves des anciennes plantations. Depuis quatre siècles, le tambour Ka accompagne les soirées lewoz, mais aussi les revendications des antillais.
Casey, fille de Martiniquais née et élevée en France a choisi le rap pour s’approprier sa culture antillaise et dénoncer les maux de sa génération. Célia Wa, est flûtiste et chanteuse guadeloupéenne engagée, artiste remarquée de la nouvelle génération « soul & ka » et leader de projets dans lesquels elle exergue les maux de notre société.
Sous la direction de Sonny Troupé, batteur percussionniste virtuose et compositeur guadeloupéen, dont le tambour ka reste le premier instrument, et aux côtés de musiciens d’exception venant de la Guadeloupe et de la Martinique dont l’éclectisme fait la force à savoir Didier Davidas aux claviers, Stéphane Castry à la basse et Olivier Juste au tambour ka, ils forment le groupe ExpéKa où chacun se retrouve dans cette zone grise où tout est possible.

La verve contestataire de Casey rencontre le grand public dès 1997. Le désormais classique Tragédie d’une trajectoire (2006) lui donne accès à la reconnaissance médiatique. En 2010, après la réussite de sa greffe au projet L’Angle Mort du groupe de rock Zone Libre, Casey sort son 2ème album, Libérez La Bête, qui confirme son intransigeance et son exigence. Avec un franc-parler et une aisance littéraire de tribun, Casey déploie une radicalité de propos rarement entendue. On retient le poignant Chez Moi où elle relate avec affection et colère la passion que lui inspire la Martinique, son île originelle meurtrie par les conséquences indélébiles de l’esclavagisme. En 2020, elle revient avec un projet rock sous le nom d’Ausgang aux côtés de Sonny Troupé.

Né en Guadeloupe, Sonny écoute, sous l’influence de son père saxophoniste, Georges Troupé, divers styles musicaux (jazz, gwo ka, classique, salsa, zouk…). Le Tambour Ka a été son premier instrument. À côté des phrases dites traditionnelles se sont très vite ajoutées des méthodes de jeu pouvant être qualifiées de modernes. À l’âge de six ans, il intègre le groupe Kimból – groupe de Gwo ka moderne – en tant que « Makè » (tambour ka soliste). À huit ans, il commence en autodidacte l’étude de la batterie et du vibraphone. Étudie à l’école Agostini et au conservatoire de Toulouse. Depuis plus d’une dizaine d’années, il se retrouve aux côtés de musiciens tels que Kenny Garrett, Christian Laviso, David Murray, Mario Canonge, Oumou Sangaré, Lisa Simone, Raghunath Manet, Ben L’Oncle Soul, Solo Cissoko, Yosuke Onuma, Big Band Ka, Zagalo…Il enregistre en studio avec Jacques Schwarz Bart, Magik Malik, Dominique Di Piazza, Lionel Loueke, Black Lives, Big In Jazz Collective, Ausgang, Alain Jean-Marie, Gregory Privat, Franck Nicolas… Sonny Troupé compte 6 albums en tant que leader ou co leader.

Née à Paris, Célia Wa part vivre en Guadeloupe à l’âge de six ans. Élève assidue du célèbre Atelier Marcel Lollia dit Vélo, fondé par M.Georges Troupé, elle apprivoise par la suite la musicalité de la flûte traversière ! À 12 ans, elle intègre le big band guadeloupéen « Kimbol» dans lequel elle apprend l’art de jouer ensemble à travers le Gwo ka, la biguine, et les airs de jazz. De retour à Paris, elle est happée par la culture Hip-hop, particulièrement par la danse. En contact avec Ken Wong des « Soulsearchers », elle rejoint la compagnie Deepside et participera même à la célèbre comédie musicale Kirikou. Déterminée à se former, elle intègre la très réputée « American School of Modern Music » de Paris, aujourd’hui IMEP Paris. Suivent alors, des collaborations avec des artistes underground de la scène parisienne et caribéenne tels David Walters, Casey, Franck Nicolas, Erik Pedurand, Freepon, Tricia Evy, G’Ny, Lisa Spada, Nickylars, Corinne Pierre fanfan, Nbee ou Blackunit… En 2012, elle monte le « Wa Electro Quartet » qui joue essentiellement ses compositions. Célia Wa’s Project est une rencontre entre l’électro et l’acoustique autour de compositions originales teintées d’influences, hip hop, jazz, reggae, gwo ka. Elle sort Le Wa Ep en 2013, Wastral chez Heavenly Sweetness en 2021.

Didier Davidas, avide d’éclectisme, de curiosité et de savoir, a une carrière rythmée par différentes expériences musicales. Il étudie à la Bill Evans Piano Academy avec Bernard Maury, puis obtient son DEM Jazz au CRD de Noisiel. Tout en aimant le jazz, il collabore avec des artistes martiniquais tels que Dédé Saint-Prix, Kali, Max Ransay, Eric Virgal et Shango. Il remplace également régulièrement Jean-Claude Naimro de Kassav’, et dirige les concerts de son “Digital Tour”. Il a également dirigé le Grand Méchant Zouk fondé par Jacob Desvarieux. Il a travaillé avec des artistes tels qu’Angélique Kidjo, Asa, Naka Ramiro, Abd Al Malik, Jul, Gage, Wallen et Zaho. Il a enregistré des albums avec Niko Noki et Saint-Germain. Didier a composé pour G’NY et la bande originale du film de Rachid et Oubli Ymma. Il a contribué à la partition du film “Fractures” de Harry Roselmack et composé pour des publicités, reportages et séries d’animation. Il participe également au projet “Expéka” avec Sonny Troupé et Casey. En plus de ses nombreuses collaborations, il a travaillé sur ses propres projets, fusionnant les influences électro, acoustiques, jazz, musiques actuelles, caribéennes et universelles. #wearetoupatou.

Né en Guadeloupe. En contact avec la musique Gwoka et le tambour Ka dès l’âge de 3 ans. En 1986, Le Percussionniste Guem l’introduit dans sa formation pour participer au Festival international de Percussions en Guadeloupe “Batouka 86”. Musicien autodidacte. Il s’installe à Paris en 2001. Depuis il multiplie les expériences musicales aux côtés de Thierry Jean-Pierre, Guem, Jean Christophe Maillard, Baba Sissoko, Linley Marthe.Il enregistre en studio : Jacques Schwaz-Bart, Mario Canonge, Arnaud Dolmen, Admiral T, Nubians, Jean-Michel Rotin, Grégory Privat, Yosuké Onuma, Kareen Guiock-Turam En live avec : Guy Conquette, Ti Céleste, Guem, Eric Cosaque, Tanya st-Val, Kassav’, Le Grand Méchant Zouk, Damien Schmitt Group, Beethova Obas, Exxos et Kako Labo, Jonathan Jurion…

Stéphane Castry, bassiste d’origine guadeloupéenne, est un artiste polyvalent, compositeur, arrangeur et directeur musical reconnu. Son talent se manifeste à travers un jeu de basse coloré, techniquement impressionnant et doté d’un groove unique. Il a acquis une reconnaissance tant auprès de ses pairs que de son public grâce à son style distinctif. Né à Colombes, en France, il a grandi en Guadeloupe au sein d’une famille de musiciens. Dès son adolescence, il s’est passionné pour la basse et s’est formé en autodidacte en s’inspirant du jazz et du funk. Sa carrière s’est construite autour de collaborations fructueuses avec de nombreux artistes antillais, dont Kassav, tout en travaillant avec des musiciens de renommée internationale tels que Angélique Kidjo, Les Nubians, Keziah Jones… Directeur artistique notamment pour Imany, Florence Naprix, ses talents l’ont également conduit à effectuer des tournées à travers le monde. En 2017, il a sorti son premier projet en solo intitulé “Basstry Therapy”, qui a été très bien accueilli en France et aux Antilles. En plus de sa carrière artistique, Stéphane Castry partage son savoir en enseignant la basse et fait partie du Latin Jazz Trio depuis 2018.